Je ne vais pas faire tout d'un seul coup mais j'ai l'excuse parfaite pour raconter en deux épisodes. Vers la moitié du voyage nous avons dû repasser à notre port d'attache pour ravitailler, ce qui servira d'entr'acte.
Nous sommes arrivés à Belize City International airport le samedi 5 mai vers 15h. Une chaleur implacable nous attendait et c'était juste ce dont nous avions besoin...35º et 85% d'humidité, pas de passerelle pour descendre de l'avion, pas de tapis roulant pour récupérer les bagages, pas d'air conditionné dans les bâtiments et 3 pauvres comptoirs des deux compagnies locales de coucous volants. C'est justement dans un de ceux-là que nous devions monter pour aller jusqu'à Placencia, notre port d'attache. Après quelques sueurs froides grâce à notre pilote qui avait un penchant kamikaze, nous sommes arrivés peu avant la tombée de la nuit.
Nous sommes arrivés à Belize City International airport le samedi 5 mai vers 15h. Une chaleur implacable nous attendait et c'était juste ce dont nous avions besoin...35º et 85% d'humidité, pas de passerelle pour descendre de l'avion, pas de tapis roulant pour récupérer les bagages, pas d'air conditionné dans les bâtiments et 3 pauvres comptoirs des deux compagnies locales de coucous volants. C'est justement dans un de ceux-là que nous devions monter pour aller jusqu'à Placencia, notre port d'attache. Après quelques sueurs froides grâce à notre pilote qui avait un penchant kamikaze, nous sommes arrivés peu avant la tombée de la nuit.
Dimanche 6
Nous avons passé la journée à se ballader dans le village et à parler de là où nous allions naviguer, de notre itinéraire et de ce qu'on avait envie de voir. Les premières tensions ont commencé à se faire sentir entre Lisa et moi. Elle super commandeuse et moi qui aime pas tellement qu'on me dise ce que je dois faire, ça donnait un mélange assez explosif...
Malgrè tout, les palmiers, le sable, la plage au pied de l'hotel, le vent chaud et la perspective de 9 jours peinard à bord ont réussi à apaiser les moeurs (le reggae et les piña-colada ont pas mal aidé aussi...) et nous avons passé une journée sympa qui nous a permis de nous mettre dans l'ambiance vacances requises pour profiter de notre navigation...
Malgrè tout, les palmiers, le sable, la plage au pied de l'hotel, le vent chaud et la perspective de 9 jours peinard à bord ont réussi à apaiser les moeurs (le reggae et les piña-colada ont pas mal aidé aussi...) et nous avons passé une journée sympa qui nous a permis de nous mettre dans l'ambiance vacances requises pour profiter de notre navigation...
Lundi 7
Nous nous pointons à 9h pétantes à la base de Moorings pour notre briefing. Nous voilà atablés avec deux allemands et deux américains (le reste de notre troupe) et on est déjà 1/2 G8 pour écouter les explications à propos des îles que nous allons (peut-être) visiter : où jeter l'ancre, où passer la nuit, où arriver de bonne heure pour pouvoir choper une bouée d'ancrage, où ne surtout pas passer la nuit, où il est nécessaire de mettre 2 ancres, quels endroits éviter par faute de profondeur etc. A en croire Reinette Brown, la manager de la base, tout est beau et tout vaut le coup de voir...Conséquence, on n'est pas tellement plus avancés que la veille en ce qui concerne notre possible itinéraire et Lisa continue à être extrêmement désagréable...
Je vous passe les détails, mais après moultes discussions, quelques larmes de frustrations et quelques "j'peux déjà plus la blairer", nous avons enfin réussi à monter à bord du Lucky Erin, dont je vous avais déjà parlé dans un post précédent.
Vérification des divers équipements, rapide démo de comment fontionne le GPS, où se trouve les cartes et nous voilà entrain d'organiser toute la bouffe qui nous a été livrée. JR et moi partons faire un dernier tour au village pour aller acheter une caisse de bière et une ou deux bouteilles de rhum. Nous en profitons pour perdre chacun 5 kilos d'eau tellement il fait chaud et moi ça me calme les nerfs. Je crois que je vais réussir à ne pas balancer discretos Lisa par dessus bord...
Comme nous levons finalement l'ancre assez "tard", nous ne pouvons aller passer la nuit qu'à Lark Cay. Il y a déjà quelques navires ancrés tout près de la mangrove et c'est le "Happy Hour". Lisa et JR partent dans le zodiac pour aller picoler à bord du Out of Practice, un super catamaran que nous finirons par croiser plusieurs fois pendant le voyage. Veri et moi restons à bord pour essayer d'organiser notre cabine, qui est minus...il faut dire qu'étant lasse de me chamailler avec Lisa j'ai décidé de ne même pas essayer d'avoir la cabine de proue...
Ensuite je prépare le dîner et c'est le début de ma remontée dans l'estime de Lisa, qui du haut de son 1m50 (et de son 3m30 d'ego) avait sans doute décidé que je n'allais servir à rien à bord (tout ça parce que je n'en avais rien à battre de savoir comment fonctionne le moteur)...
Bref, la journée à été longue, nous nous sommes levés à 6h et de toutes manières il n'y a pas beaucoup de lumière ni de choses à faire, donc nous allons tous nous coucher...
Je rêve que Lisa s'évapore pendant la nuit...
Mardi 8
Ce que j'ai préféré de la vie à bord c'est que l'on suit les cycles du soleil, et du coup on profite de somptueux couchers de soleil, de magnifiques étoiles mais également du calme laiteux du petit matin, quand le soleil n'a même pas encore fait son apparition au dessus de l'horizon...C'est aussi le moment du jour où j'étais seule sur le pont et la température était parfaite et je n'entendais que le chant des oiseaux et le clapotis de la houle contre la coque.
Ce premier matin à bord, je suis tombée complètement amoureuse de ce moment du jour. Je crois que j'ai sû à cet instant-là que j'étais accro...
J'ai profité d'une petite heure de solitude peinard dans le cockpit jusqu'à ce que Lisa (of course...) se pointe elle aussi. Bizarrement, elle avait un énorme sourire endormi sur le visage et j'ai compris qu'elle aussi adorait le point du jour à bord d'un bateau. A partir de ce matin là elle a été beaucoup moins chiante et beaucoup plus sympa...et tout s'est bien passé.
On a largué les amarres, tranquille, sur le coup de 9h30 et nous sommes partis vers le nord, direction Tobacco Range où nous comptions arriver le jour suivant.
Le vent était assez accomodant ce jour-là et nous avons réussi à voguer à voile et sans moteur pendant la plupart du trajet, à une vitesse honorable de 5 ou 6 noeuds. Notre point d'ancrage pour ce soir-là était Blue Field Range, un archipel de Mangrove à mi-chemin entre Placencia et Tobacco Range. Quand nous avons commencé à distinguer les îlots dans le lointain, nous étions tous contents parce que nous allions arriver avec suffisament d'heures de soleil pour pouvoir aller faire un peu de tuba aux alentours. Le paysage était sublime, nous devions entrer dans une petite baie en passant entre deux une énorme mangrove et une petite île avec une unique plage de sable blanc et quelques petites huttes aux toits de palmes.

Nous avons jeté l'ancre et nous avons poussé un cri de joie. Il n'y avait que nous !!!
A ce moment du compte-rendu j'ai une histoire assez marrante qui a bien failli filer une crise cardiaque à JR...Il est parti à la nage vers la proue du bateau pour essayer de plonger et de voir si l'ancre avait bien aggripé le fond. Méthode pas très élégante mais assez efficace. Veri l'a suivi mais JR ne le savait pas, alors quand il a plongé vers les profondeurs un peu troubles à la recherche de l'ancre il ne s'attendait pas du tout à voir une ombre non loin de lui. Et il ne s'attendait pas non plus à ce que l'ombre commence à émettre un son très aigü et déplaisant...Avalant à moitié son tuba, il a cru que le terrible monstre marin de Blue Field Range poussait son cri d'attaque...Ce n'était bien entendu que Veri...dont la montre digitale (merdique) venait de rendre l'âme dans les profondeurs et le lui faisait savoir de manière stridente...

On est partis en zodiac pour plonger un peu en espérant voir des lamantins, mais il n'y a pas eu moyen...En plus, je dois avouer que je n'étais pas très enhardie parce que Reinette nous avait déconseillé de nager à un des îlots un peu plus au nord parce qu'on y avait vu en plusieurs occasions des crocodiles...Comme de bien entendu, dès que je me suis retrouvée un peu isolée au milieu des algues dans l'eau un peu trouble (la mangrove n'est pas l'environnement idéal pour l'eau cristalline), mon imagination a commencé à travailler à plein régime et je me suis foutu les jetons toute seule comme une grande...Je vous jure, entre les Dents de la mer et les Crocodiles de la mangrove, on ne peut pas barboter en paix de nos jours...
Nous avons passé une soirée super sympa de rhum-jus d'ananas, de bonne bouffe, de franche rigolade et de superbe coucher de soleil...
Je vous passe les détails, mais après moultes discussions, quelques larmes de frustrations et quelques "j'peux déjà plus la blairer", nous avons enfin réussi à monter à bord du Lucky Erin, dont je vous avais déjà parlé dans un post précédent.
Vérification des divers équipements, rapide démo de comment fontionne le GPS, où se trouve les cartes et nous voilà entrain d'organiser toute la bouffe qui nous a été livrée. JR et moi partons faire un dernier tour au village pour aller acheter une caisse de bière et une ou deux bouteilles de rhum. Nous en profitons pour perdre chacun 5 kilos d'eau tellement il fait chaud et moi ça me calme les nerfs. Je crois que je vais réussir à ne pas balancer discretos Lisa par dessus bord...
Comme nous levons finalement l'ancre assez "tard", nous ne pouvons aller passer la nuit qu'à Lark Cay. Il y a déjà quelques navires ancrés tout près de la mangrove et c'est le "Happy Hour". Lisa et JR partent dans le zodiac pour aller picoler à bord du Out of Practice, un super catamaran que nous finirons par croiser plusieurs fois pendant le voyage. Veri et moi restons à bord pour essayer d'organiser notre cabine, qui est minus...il faut dire qu'étant lasse de me chamailler avec Lisa j'ai décidé de ne même pas essayer d'avoir la cabine de proue...
Ensuite je prépare le dîner et c'est le début de ma remontée dans l'estime de Lisa, qui du haut de son 1m50 (et de son 3m30 d'ego) avait sans doute décidé que je n'allais servir à rien à bord (tout ça parce que je n'en avais rien à battre de savoir comment fonctionne le moteur)...
Bref, la journée à été longue, nous nous sommes levés à 6h et de toutes manières il n'y a pas beaucoup de lumière ni de choses à faire, donc nous allons tous nous coucher...
Je rêve que Lisa s'évapore pendant la nuit...
Mardi 8
Ce que j'ai préféré de la vie à bord c'est que l'on suit les cycles du soleil, et du coup on profite de somptueux couchers de soleil, de magnifiques étoiles mais également du calme laiteux du petit matin, quand le soleil n'a même pas encore fait son apparition au dessus de l'horizon...C'est aussi le moment du jour où j'étais seule sur le pont et la température était parfaite et je n'entendais que le chant des oiseaux et le clapotis de la houle contre la coque.
Ce premier matin à bord, je suis tombée complètement amoureuse de ce moment du jour. Je crois que j'ai sû à cet instant-là que j'étais accro...
J'ai profité d'une petite heure de solitude peinard dans le cockpit jusqu'à ce que Lisa (of course...) se pointe elle aussi. Bizarrement, elle avait un énorme sourire endormi sur le visage et j'ai compris qu'elle aussi adorait le point du jour à bord d'un bateau. A partir de ce matin là elle a été beaucoup moins chiante et beaucoup plus sympa...et tout s'est bien passé.
On a largué les amarres, tranquille, sur le coup de 9h30 et nous sommes partis vers le nord, direction Tobacco Range où nous comptions arriver le jour suivant.
Le vent était assez accomodant ce jour-là et nous avons réussi à voguer à voile et sans moteur pendant la plupart du trajet, à une vitesse honorable de 5 ou 6 noeuds. Notre point d'ancrage pour ce soir-là était Blue Field Range, un archipel de Mangrove à mi-chemin entre Placencia et Tobacco Range. Quand nous avons commencé à distinguer les îlots dans le lointain, nous étions tous contents parce que nous allions arriver avec suffisament d'heures de soleil pour pouvoir aller faire un peu de tuba aux alentours. Le paysage était sublime, nous devions entrer dans une petite baie en passant entre deux une énorme mangrove et une petite île avec une unique plage de sable blanc et quelques petites huttes aux toits de palmes.
Nous avons jeté l'ancre et nous avons poussé un cri de joie. Il n'y avait que nous !!!
A ce moment du compte-rendu j'ai une histoire assez marrante qui a bien failli filer une crise cardiaque à JR...Il est parti à la nage vers la proue du bateau pour essayer de plonger et de voir si l'ancre avait bien aggripé le fond. Méthode pas très élégante mais assez efficace. Veri l'a suivi mais JR ne le savait pas, alors quand il a plongé vers les profondeurs un peu troubles à la recherche de l'ancre il ne s'attendait pas du tout à voir une ombre non loin de lui. Et il ne s'attendait pas non plus à ce que l'ombre commence à émettre un son très aigü et déplaisant...Avalant à moitié son tuba, il a cru que le terrible monstre marin de Blue Field Range poussait son cri d'attaque...Ce n'était bien entendu que Veri...dont la montre digitale (merdique) venait de rendre l'âme dans les profondeurs et le lui faisait savoir de manière stridente...
On est partis en zodiac pour plonger un peu en espérant voir des lamantins, mais il n'y a pas eu moyen...En plus, je dois avouer que je n'étais pas très enhardie parce que Reinette nous avait déconseillé de nager à un des îlots un peu plus au nord parce qu'on y avait vu en plusieurs occasions des crocodiles...Comme de bien entendu, dès que je me suis retrouvée un peu isolée au milieu des algues dans l'eau un peu trouble (la mangrove n'est pas l'environnement idéal pour l'eau cristalline), mon imagination a commencé à travailler à plein régime et je me suis foutu les jetons toute seule comme une grande...Je vous jure, entre les Dents de la mer et les Crocodiles de la mangrove, on ne peut pas barboter en paix de nos jours...
Nous avons passé une soirée super sympa de rhum-jus d'ananas, de bonne bouffe, de franche rigolade et de superbe coucher de soleil...
Arrivés à ce point du récit je me rends bien compte que c'est un peu 3615-mévakence et je vais faire la pause plus tôt que prévu...Je suis certaine que vous ne m'en voudrez pas, et la prochaine fois je raconterais Mercredi, Jeudi et peut-être vendredi si j'arrive à calmer mon lyrisme...
1 commentaire:
Pendant ce temps-lá y'en a des qui bossent, triment, marnent, galèrent et que sais-je encore!!!
Profitez-en bien mes chéris, donnez-vous tout le bon temps que vous pouvez, et adoptez pour devise :que me quiten lo bailao!
Grosses bises du lamentin que vous n'avez pas vu!
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